La Mauritanie Vise 1 % du Marché Mondial de l’Hydrogène et 1,5 % du Marché de l’Acier Vert d’ici 2050
Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a inauguré, hier, le Forum Afrique et Financements du Marché du Carbone à New York, en marge de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cet événement met en lumière les défis et opportunités auxquels le continent africain est confronté en matière d’énergie renouvelable, d’hydrogène vert, de gaz et de lutte contre le changement climatique.
Dans son discours, le Président a souligné un paradoxe frappant : l’Afrique, bien que la moins responsable de la production de gaz à effet de serre, subit les effets dévastateurs du changement climatique plus intensément que d’autres régions. En effet, le continent possède d’énormes potentialités en matière d’énergie renouvelable, mais souffre d’un accès limité à l’électricité, avec plus de 600 millions d’Africains privés de ce service essentiel.
Potentiel Énergétique de l’Afrique
L’Afrique représente environ 6 % de la consommation mondiale d’énergie et n’émet que 2 % des émissions de gaz à effet de serre cumulées. Pourtant, elle détient 60 % du potentiel solaire mondial et 40 % des minéraux stratégiques nécessaires à la décarbonisation. Ces ressources incluent également d’importantes capacités en éolien, en hydroélectricité et en hydrogène vert.
Le Président a mis en avant les capacités de production d’énergie renouvelable de son pays, estimées à plus de 4 000 GW, dont 500 GW pourraient être exploités immédiatement sans contraintes techniques ou environnementales majeures. Ce potentiel pourrait être optimisé grâce à une intégration entre l’énergie solaire et éolienne, ouvrant la voie à une transition énergétique significative.
Ambitions pour l’Avenir
Dans une vision à long terme, la Mauritanie aspire à acquérir 1 % du marché mondial de l’hydrogène et 1,5 % du marché de l’acier vert d’ici 2050. Plus de douze accords ont déjà été signés, dont deux sont en phase avancée de préparation pour un investissement d’environ 50 milliards de dollars, avec un impact prévu sur la croissance économique nationale de 10 % par an sur 20 ans.
Pour atteindre ces objectifs, le Président a insisté sur la nécessité d’une coopération renforcée, prenant en compte les spécificités du continent. Cela inclut des investissements massifs dans les infrastructures, un accès équitable aux ressources financières et un soutien accru au financement climatique. Le marché du carbone, avec son potentiel à dynamiser l’économie verte, pourrait jouer un rôle clé dans cette transformation.
Vers un Avenir Durable
Le forum constitue une plateforme essentielle pour discuter des stratégies qui pourraient revitaliser le marché du carbone et le rendre plus accessible aux pays africains. En facilitant l’accès aux financements et en stimulant l’investissement dans les énergies renouvelables, l’Afrique pourra libérer son potentiel énergétique et avancer vers un développement durable et inclusif.
Alors que l’Afrique se prépare à relever les défis du changement climatique, elle possède les ressources et l’ambition nécessaires pour mener la transition énergétique. Le dialogue engagé lors de ce forum pourrait s’avérer décisif pour faire de l’Afrique un acteur majeur de l’économie verte mondiale.